L’archive du mois de janvier-février 2025 !

Actualités

Lumière sur… La passerelle des prés salés d’Arès-Lège

LES ARCHIVES MUNICIPALES DE LÈGE-CAP FERRET ONT POUR VOCATION DE CONSERVER LES ARCHIVES PUBLIQUES, MAIS AUSSI DES DOCUMENTS PRIVÉS, UNIQUES ET PARFOIS PERSONNELS. TOUS LES MOIS, DÉCOUVREZ UN DOCUMENT INÉDIT SUR VOTRE COMMUNE ! PAR SON INTÉRÊT HISTORIQUE, SON ASPECT ESTHÉTIQUE, OU SON ORIGINALITÉ, CE DOCUMENT TÉMOIGNE DE LA MÉMOIRE LOCALE.

Très prisés des visiteurs, la passerelle de la réserve naturelle des prés salés d’Arès-Lège permet de traverser le Canal des Etangs et de poursuivre sa promenade par le sentier du littoral. L’idée même de cette passerelle date du règne de Napoléon III, Empereur des Français ! 

Une première construction en 1866 !

La première passerelle en bois est établie en 1866 grâce à la main d’œuvre des habitants d’Arès et au bois fourni par M. Javal, propriétaire du domaine d’Arès. A l’époque, elle sert déjà de passage pour les piétons, particulièrement aux professionnels du secteur pour rejoindre plus rapidement leur lieu de travail. Un compte-rendu du 21 septembre 1871 d’un agent des Eaux et Forêts stipule qu’elle était « l’unique passage de pied sec pour communiquer directement avec les forêts pour les besoins du service ; et de sorte qu’actuellement les communications étant interceptées sur ce point il faut faire un trajet d’une heure et quart pour arriver à l’endroit où ci devant il ne fallait qu’une demi-heure. » Depuis Arès, les ouvriers se rendent à la nouvelle maison forestière du Cousteau de la Machine, en évitant un long détour. Cette passerelle est emportée par une tempête en 1871.

Elle est visiblement reconstruite puisqu’une nouvelle tempête la détruit le 27 octobre 1882. Le 5 novembre suivant, le Conseil municipal d’Arès, « demande avec insistance que l’administration supérieure accorde des secours immédiats pour le rétablissement de la dite passerelle et ouvre une souscription à cet effet. » Ce passage est primordial pour deux administrations, la Poste et les Douanes, et les autres voies de circulation sont très éloignées et impraticables. La réponse des Ponts et Chaussées du 9 janvier 1883 est malheureusement sans appel : « L’ouvrage dont il s’agit était situé entre le Bassin d’Arcachon et le pont de rencontre de la Craste Neuve et du Fossé Neuf, à 300 m environ de ce dernier point et en dehors du Domaine public maritime. Il fut établi à l’aide d’une souscription publique ouverte à ce sujet, avec des bois fournis par Mme Javal. La reconstruction de cette passerelle n’intéresse en rien le service maritime et se trouve en dehors des limites du territoire sur lequel exerce son action. »

La commune de Lège intervient…

Près de 10 ans plus tard, le Conseil Municipal d’Arès tente une nouvelle demande. Le 14 août 1892, une somme de 320 francs est prévue pour la construction d’une passerelle pour piétons sur le Canal et sur le Domaine maritime. L’Administration est certes favorable au projet mais, pour elle, la passerelle projetée se situe sur le territoire de Lège et non d’Arès ! Le Maire d’Arès adresse alors une lettre à son confrère légeot. Le 9 octobre 1892, les édiles de Lège approuvent l’édification d’une passerelle en bois de 25 mètres de longueur et un mètre de largeur, sur le canal des Etangs, au lieu appelé Canot, reconnaissant son utilité pour le passage des piétons d’une rive à l’autre. (Ce lieu-dit Le Canot avait déjà fait l’objet d’une délibération de Lège en juin 1889, précisant qu’il s’agissait d’un terrain dépendant du Domaine Maritime, la frontière entre Arès et Lège.) Un arrêté préfectoral du 22 décembre 1892 autorise la construction. 

Extrait d’une carte du Bassin d’Arcachon dressé par André Rebsomen, 1939 (Archives municipales de Lège-Cap Ferret). Entre Lège et Claouey figure la Dune du Canot et, en face, la passerelle en fer dans les prés salés.

Un lieu de promenade

Utilisée pour un usage professionnel dans un premier temps, la passerelle des prés salés devient un lieu incontournable pour une charmante promenade dans le fond du Bassin d’Arcachon. Dans l’édition du 11 juillet 1926 de L’Avenir d’Arcachon, Albert Chiché, ancien député de Bordeaux, raconte d’ailleurs son excursion de Claouey à Arès. Une pinasse à moteur le conduit jusqu’au petit port de Claouey où, pour descendre, il est obligé d’emprunter « un petit canot et les épaules d’un marin ».

« De là, il s’agissait de marcher droit au nord en longeant la plage ; on nous dit que ce n’est pas possible et qu’il faut prendre la route ; nous verrons bien ; j’ai horreur des routes poussiéreuses empestées par les automobiles.
Le bassin à droite, la forêt à gauche ; c’est charmant ; côté très irrégulière, très découpée, avec des anses, des criques, des promontoires, des bouquets d’arbres s’avançant au bord de l’eau comme pour s’y mirer ; un sable fin, des sentiers, des marécages, des plaines de gourbets, des fossés, de la boue, des haies, il y a de tout ; il faut passer, on passe, non, quelquefois, sans de sérieuses difficultés.
Nous arrivons d’abord au lieu dit : Jeanne de Boy où se cachent dans la verdure quelques habitations rustiques, puis au fond d’un petit golfe, au Hourquet, hameau composé de quelques chalets ; ensuite on contourne un petit cap ; enfin on pénètre dans un autre golfe au fond duquel nous traversons la ligne d’un Decauville amène des poteaux de mines qu’un bac transporte à Arès. Nous parvenons ainsi à l’extrême pointe du bassin en un endroit portant le nom de Baste Vieille.
Maintenant nous marchons en direction de l’est, à travers une plaine de gourbets coupée de ruisseaux vaseux ; il faut prendre garde de ne pas s’y enliser. La marée étant basse, le bassin parait très éloigné ; là-bas, au bord de l’eau, des femmes cherchent des coquillages ; par un singulier effet d’optique, leur silhouette se profile gigantesque sur le ciel bleu. Des abris pour la chasse aux canards se dressent çà et là, de forme bizarre. Un potager entouré de palissades nous barre la route. Faudra-t-il revenir sur nos pas ? Heureusement que le propriétaire en train de le cultiver nous autorise à passer. Enfin nous arrivons au canal de Lège, descendant de l’étang de Lacanau ; un pont en bois l’enjambe ; nous sommes sauvés.
Au-delà, le paysage change complètement d’aspect : c’est une campagne ombragée, riante, verte, fertile, coupée de canaux et de réservoirs à poissons. Nous suivons une digue entre deux cours d’eau et bientôt nous arrivons au superbe parc de Madame Wallerstein… »

La passerelle à travers le temps

Le site de photographies aériennes Remonter le Temps nous permet de suivre l’histoire de la passerelle. En 1934, elle enjambe toujours le Canal des Etangs. En mai 1957, elle fait toujours son office mais elle disparait l’année suivante. 

Vue sur le fond de Lège et la passerelle au-dessus du Canal des Etangs (extrait d’une photographie aérienne, 16 juillet 1934, site Remonter le Temps)

Vue sur le fond de Lège et la passerelle au-dessus du Canal des Etangs (extrait d’une photographie aérienne, 5 mai 1957, site Remonter le Temps)

Vue sur le fond de Lège. La passerelle a disparu (extrait d’une photographie aérienne, 25 juillet 1958, site Remonter le Temps)

C’est encore une fois Remonter le Temps qui nous permet de déterminer sa date de réapparition. En juillet 1982, le Canal est toujours vide. En revanche, revoilà une nouvelle passerelle en juin 1984. Construite par un Arésien ferronnier, Michel Prévot, cette passerelle en métal de style Eiffel est à son tour emportée par une tempête plus de 25 ans plus tard. Le 24 janvier 2009, la tempête Klaus ravage le Sud-Ouest.

La passerelle au-dessus du Canal des Etangs (Sud-Ouest, 28 septembre 1983, fonds presse, Archives municipales de Lège-Cap Ferret)

Une passerelle provisoire est reconstruite en catastrophe avec du bois non traité. Elle se détériore au point de ne plus pouvoir être empruntée en 2018. Un arrêté municipal en interdit d’ailleurs l’accès à partir du 1er décembre.

Une passerelle métallique flambant neuve surplombe le canal depuis fin 2022. Celle-ci est inaugurée le 14 novembre 2022. Elle permet à nouveau aux promeneurs de finir la boucle du sentier du littoral du bassin d’Arcachon.

Votre histoire, notre mémoire

“Les souvenirs d’un homme constituent sa propre bibliothèque.”
Aldous Huxley, écrivain anglais (1894-1963)

Si vous avez des photographies ou des documents sur les ponts et passerelles de la commune, n’hésitez pas à nous rendre visite ou à nous contacter ! Vos souvenirs nous permettront de mieux faire connaître l’histoire de notre commune.

Contribuez à enrichir cet article !

Service des archives
79 avenue de la Mairie, Lège bourg
archives@legecapferret.fr
05.57.17.07.80

Sources et références

Les Archives municipales de Lège-Cap Ferret :

  • Délibérations du Conseil Municipal de Lège-Cap Ferret
  • Fonds presse (articles Sud-Ouest)
  • Côte et Terre Impressions n°24, automne-hiver 2014

Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF :

  • L’Avenir d’Arcachon, 11 juillet 1926

 

Télécharger le document (PDF)

Retrouvez toutes les archives du mois sur cette page.

Découvrez le patrimoine communal à travers « La petite collection » !

Exposition 1939-1945 : Appel aux dons

Retour à la liste des actualités

Restez connecté(e)

Restez informé, inscrivez-vous à notre lettre d’information, je m’inscris !

Gabriel Marly

Adjoint à l’aménagement du territoire, urbanisme, logement

Un plan logements pour garder les enfants au pays

À Lège-Cap Ferret, comme dans de nombreuses communes du littoral aquitain, les prix du fonciers s’envolent. Or, pour appliquer sa politique volontariste en matière de logements, la municipalité doit rester maîtresse de son foncier. C’est pourquoi nous acquérons des parcelles stratégiques, dès que nous le pouvons

Blandine Caulier

Adjointe à la vie scolaire et à la jeunesse

Nous créons la Maison des ados qui manquait à la Presqu’île

Nous veillons chaque jour à l’épanouissement et au bien être des enfants, en investissant dans nos 4 écoles et en créant de nouvelles structures, comme l’accueil périscolaire de Lège ou la future Maison des Jeunes.

Marie Delmas Guiraut

Adjointe aux affaires sociales et solidarité, petite enfance

Plus que jamais aux côtés des plus fragiles

Les crises à répétition qui ont marqué ce début de mandat ont aussi renforcé notre engagement. La municipalité, à travers le CCAS, a accentué son soutien envers les plus fragiles : nous avons distribué davantage d’aides à plus de bénéficiaires que prévus, toutes générations confondues. Nous avons également veillé à entretenir et resserrer le lien social.

Philippe de Gonneville

Maire de Lège-Cap Ferret

Diminuer le trafic, c’est possible et nous nous y employons

La Presqu’ île est régulièrement bloquée par le trafic routier en saison. L’été, ce ne sont pas moins de 22 500 véhicules jour qui entrent sur la commune. Si nous diminuons de 15 à 20 % ce flot, le trafic restera dense, mais plus fluide. Avant d’envisager une limitation de l’accès à notre commune, il existe des solutions pour la désengorger. C’est la raison pour laquelle, depuis trois ans, nous avons engagé un travail de fond, en lançant une étude locale des mobilités, en renforçant les voies vertes et les liaisons douces entre les villages et en travaillant main dans la main avec la COBAN sur un futur réseau de transport en commun qui, dès 2024, proposera une alternative au tout voiture, toute l’année.

Laëtitia Guignard

1re Adjointe aux finances, à l’administration générale, à la démocratie participative et à la vie économique.

De nouveaux services devenus incontournables

Dans un contexte social et économique tendu, nous continuons d’assurer au quotidien un service public de haute qualité, accessible et proche des habitants. Nous avons créé une série de nouveaux services qui aident nos concitoyens dans leurs démarches administratives et facilitent leur vie quotidienne.

Evelyne Dupuy

Adjointe à la sécurité et au domaine public

Plus d’hommes et plus de moyens pour votre sécurité et votre tranquillité

La sécurité est la première des libertés. Nous avons renforcé l’ensemble des moyens humains et matériels alloués à la police municipale, pour lui permettre d’être encore plus présente sur le terrain, toute l’année. Au quotidien, nous agissons pour apaiser les vitesses et les conflits entre citoyens.

Luc Arsonneaud

Conseiller municipal délégué aux  risques naturels majeurs

Innover pour mieux protéger

En réponse aux incendies de l’été 2022, nous avons mis en place des mesures concrètes et inédites, avec les acteurs publics et les riverains, pour mieux prévenir le risque, alerter la population, faciliter le travail des secours et anticiper une éventuelle évacuation.

Alain Pinchedez

Adjoint aux sports, à la vie associative et aux personnes porteuses de handicap

Soutenir les associations coûte que coûte

Les clubs et associations sont les piliers de notre vie locale, ils irriguent toutes les générations et tous les villages. Nous les soutenons humainement, matériellement et financièrement, pour leurs grands projets et leur quotidien. Nous avons aussi œuvré pour renforcer les échanges entre bénévoles

Alain Bordeloup

Adjoint aux affaires culturelles et aux animations

Rassembler les générations autour de la culture et de la convivialité

La culture et les animations rassemblent nos concitoyens, au-delà de leur âge ou de leurs sensibilités. Notre priorité est d’assurer l’accès à une culture de qualité pour tous, à travers nos grands événements, nos temps forts et nos enseignements artistiques et de proposer des temps de convivialité toute l’année.

Catherine Guillerm

Adjointe à l’environnement, Développement Durable, agenda 21

L’environnement est au coeur de toutes nos actions

Nous vivons sur un territoire aussi exceptionnel que fragile. La Ville intègre systématiquement les préoccupations environnementales et paysagères dans ses décisions. Nous privilégions la sobriété, la qualité et l’authenticité dans nos choix d’aménagements, de plantations ou de gestion des espaces naturels.

Thierry Sanz

Adjoint délégué aux travaux et services techniques, VRD et bâtiments

Le mot d’ordre du Maire « stop goudron » est appliqué à la lettre.

Nous avons testé différents revêtements perméables et innovants, pour les trottoirs, les voies vertes, et les stationnements, au cœur des différents villages.

Jean Castaignède

Conseiller municipal à l’ostréiculture et aux affaires maritimes

Mobiliser nos partenaires pour nettoyer l’Estran

Le nettoyage des friches ostréicoles sur tout l’Estran et le recyclage des épaves étaient très attendus. Nous travaillons main dans la main avec les professionnels de la mer et l’État, pour que l’Estran reste un espace partagé, préservé et apaisé.

Nathalie Heitz

Conseillère municipale déléguée aux marchés

Le commerce de proximité, un trésor à préserver

En période de crise sanitaire puis de tension économique, les marchés municipaux doivent rester des lieux d’achat et de rencontre. Avec des périodes d’ouverture élargies et des investissements matériels, nous préservons comme un trésor cette économie de proximité qui dynamise nos villages.

Véronique Germain

Conseillère municipale déléguée au tourisme

Notre objectif : l’aménagement durable de la station

Le tourisme fait partie de l’ADN de notre commune. Pour le conserver et évoluer sereinement face aux nouveaux enjeux soulevés par l’hyper attractivité de la Presqu’ île en saison, nous veillons à réconcilier les visiteurs et les habitants, et nous imaginons la station de 2040 : une presqu’île accueillante, préservée et ouverte, sous réserve que l’on respecte son authenticité.

Laetitia Guignard

1ère adjointe aux finances, à l’administration générale, à la démocratie participative et à la vie économique

Nous avons initié une nouvelle relation entre élus et citoyens

La Ville a initié une politique inédite de démocratie participative pour ajuster les politiques publiques au plus près des citoyens, transformer et fortifier le lien social, mais aussi renouveler la démocratie. Nous travaillons avec les citoyens sur différentes échelles de projets et de territoire, pour enrichir nos décisions et mieux partager l’action publique.