L’archive du mois de septembre 2024 !
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Lumière sur… La rentrée des classes
LES ARCHIVES MUNICIPALES DE LÈGE-CAP FERRET ONT POUR VOCATION DE CONSERVER LES ARCHIVES PUBLIQUES, MAIS AUSSI DES DOCUMENTS PRIVÉS, UNIQUES ET PARFOIS PERSONNELS. TOUS LES MOIS, DÉCOUVREZ UN DOCUMENT INÉDIT SUR VOTRE COMMUNE ! PAR SON INTÉRÊT HISTORIQUE, SON ASPECT ESTHÉTIQUE, OU SON ORIGINALITÉ, CE DOCUMENT TÉMOIGNE DE LA MÉMOIRE LOCALE.
Les vacances sont terminées, au revoir maillot de bain et château de sable ! Place aux cartables, à la trousse et aux cahiers ! Les élèves ont retrouvé le chemin des classes ce lundi 2 septembre 2024, jour de la rentrée scolaire. Petit tour d’horizon de son histoire.
Petite histoire de la date de rentrée
Saviez-vous que la rentrée scolaire n’a pas toujours eu lieu début septembre ? Depuis la mise en place de l’école laïque, gratuite et obligatoire, en 1882, cette fameuse date a bien changé pour s’adapter aux évolutions de la société. Au 19ème siècle, les vacances estivales sont calquées sur le calendrier agricole. Dans les communes rurales, majoritaires en France à cette époque, les enfants et adolescents sont indispensables pour les travaux agricoles comme les moissons et les vendanges. La presse ancienne et les archives du calendrier scolaire des années 1960 à 2020 sur le site du ministère de l’Éducation nationale nous donnent un aperçu de l’évolution de la date de rentrée scolaire qui se rapproche petit à petit du début du mois de septembre :
- 1920 : 1er octobre
- 1930 : 1er octobre
- 1940 : le 02 septembre pour les écoles primaires, le 15 septembre pour les lycées et collèges, le 1er octobre pour les facultés (« les vacances scolaires ont par la force des événements commencé sensiblement plus tôt que de coutume », les dates habituelles de rentrée sont anticipées « dans l’incertitude au sujet de la répartition des effectifs scolaires »)
- 1941 : 03 octobre (les recteurs d’académie peuvent accorder des autorisations pour retarder la rentrée jusqu’au 31 octobre pour les vendanges)
- 1950 : 02 octobre
- 1960 : 16 septembre
- 1970 : 14 septembre
- 1980 : les dates diffèrent selon les académies : le 9 septembre pour le primaire et le secondaire à Bordeaux contre le 29 septembre en Corse.
- 1990 : 10 septembre pour les deux zones
- 2000 : 05 septembre pour les trois zones
- 2010 : le 02 septembre
- 2020 : le 1er septembre
La presse en parle (années 1970)
A la rentrée 1978, ce sont 112 enfants qui reprennent le chemin de l’école du Cap Ferret. Pour leur premier jour de classe, ces petites têtes blondes offrent un contraste bien saisissant : les visages heureux de ceux impatients de retrouver leurs camarades, et les visages en pleurs de ceux qui redoutent leur première séparation avec leur maman. Bien avant d’inculquer calcul et lecture, la première tâche de l’institutrice est de consoler ses nouveaux élèves.
Les enfants du Cap Ferret entrent à l’école, 20 septembre 1978 (photo Peyras, fonds presse, Archives municipales de Lège-Cap Ferret)
Année après année, les mêmes rites se répètent. En 1979, 563 enfants figurent sur les registres des cinq écoles de la commune:
- 181 enfants à Lège, sous la direction de Mme Descot
- 127 enfants à Claouey, sous la direction de Mr Chapuis
- 32 enfants à Petit Piquey, sous la direction de Mme Lacaze
- 66 enfants au Canon, sous la direction de Mr Aumètre
- 157 enfants au Cap Ferret, sous la direction de Mme Buisson
Des enfants inconsolables au moment de rentrer pour la première fois en classe, Sud-Ouest, 20 septembre 1979 (photo Peyras, fonds presse, Archives municipales de Lège-Cap Ferret)
Morale et religion
En novembre 1878, le Conseil Municipal de Lège est appelé à exprimer son avis sur la direction laïque ou congréganiste (religieux) qu’il convient de donner à la nouvelle école de filles de la commune. Les conseillers sont divisés : quatre membres se prononcent pour une institutrice laïque et quatre membres pour des congréganistes. Le sujet revient à l’ordre du jour en mai 1879. Le choix est plus tranché cette fois. Sur les 9 membres de l’assemblée, 5 se déclarent pour une institutrice congréganiste, 3 pour une institutrice laïque, et 1 vote blanc. La loi du 30 octobre 1886 institue que les maîtres congréganistes doivent être remplacés par des instituteurs laïques dans les écoles publiques.
Une circulaire du Ministre de l’Intérieur de 1907 indique les distances à respecter entre les cafés et autres débits de boissons et les lieux de culte et cimetières. Le 16 juin 1907, le Conseil Municipal de Lège, « estimant que les établissements où l’on boit et où l’on joue favorisent l’alcoolisme et les dépenses inutiles au détriment de la santé du chef de famille et du bien-être de la famille », est d’avis que le maire Henri Guérin prenne un arrêté en ce sens. C’est chose faite le 5 août suivant : « A l’avenir, les cafés, cabarets et débits de boissons ne pourront être établis à moins de cent mètres des cimetières, des édifices consacrés aux lieux de culte et des écoles. »
Félicitations aux enseignants
Les nouveaux petits écoliers vont découvrir leurs enseignants, des maîtres et maîtresses qui, par le passé, ont su accomplir leurs missions avec brio. Le 15 août 1895, le Conseil Municipal de Lège attribue une prime de mérite de 50 francs à M. Cadrouil, l’instituteur, pour les résultats obtenus depuis 5 ans à l’examen du certificat d’études primaires. « Depuis qu’il est dans la commune, » est-il précisé, « il n’a cessé de donner des preuves de zèle et de dévouement à ses élèves ». François Auguste Cadrouil est né le 9 décembre 1857 à Leyrits Mont Cassin, dans le Lot et Garonne. Après 36 ans de service en tant qu’instituteur (dont de nombreux postes en Gironde), il prit une retraite bien méritée vers 1914.
Le 19 novembre 1905, sur la proposition d’un membre de l’Assemblée, le Conseil vote des félicitations à Madame Mureau, institutrice à Lège, « comme témoignage de reconnaissance pour ses nombreuses années de service accompli dans la commune et pour le concours dévoué qu’elle a toujours apporté dans l’organisation des fêtes de l’enfance ». Née le 4 janvier 1854 à Maubourguet, dans les Hautes-Pyrénées, Thérèse Claudine Lamarque, épouse Mureau, était en poste à l’école des filles entre les années 1890 et 1910. Elle partit à la retraite en 1914.
Le 30 juin 1938, c’est tout le corps enseignant qui est félicité par les édiles légeots : « Le Conseil Municipal enregistre avec plaisir les résultats obtenus par les élèves de nos écoles à l’examen du CEP [Certificat d’études primaires]. Il adresse ses vives félicitations à ces enfants travailleurs, à tout le corps enseignant et en particulier aux maîtres qui les ont préparés. »
Votre histoire, notre mémoire
“Les souvenirs d’un homme constituent sa propre bibliothèque.”
Aldous Huxley, écrivain anglais (1894-1963)
Si vous avez des photographies ou des documents sur les écoles de la commune, n’hésitez pas à nous rendre visite ou à nous contacter ! Vos souvenirs nous permettront de mieux faire connaître l’histoire de notre commune.
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79 avenue de la Mairie, Lège bourg
archives@legecapferret.fr
05.57.17.07.80
Sources et références
Les Archives municipales de Lège-Cap Ferret :
- Délibérations du Conseil Municipal de Lège-Cap Ferret
- Fonds presse : journal Sud-Ouest
- Fonds Luc Dupuyoo
RetroNews, le site de presse ancienne de la BnF :
- La Petite Gironde
- La France de Bordeaux et du Sud-Ouest
Site du Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse :
- Les archives du calendrier scolaire de 1960 à 2023 (disponibles sur cette page)
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