Lège-Cap Ferret : Retour sur le gigantesque incendie d’août 1937

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En 1937, de nombreux incendies ont ravagé le Sud-Ouest de la France, touchant particulièrement les régions des Landes, du Médoc et du Bassin d’Arcachon. Dans la nuit du 6 au 7 août, un incendie majeur s’est déclaré dans la forêt de Lège-Cap Ferret, causant une perte de 90 hectares de forêt. 

Cet événement tragique a eu un impact significatif sur l’industrie forestière locale. Aujourd’hui, la commune de Lège-Cap Ferret est toujours considérée comme étant à risque élevé d’incendie, avec environ 10 départs de feu chaque année. 

Pour prévenir les conséquences désastreuses d’un nouvel incendie, les autorités municipales ont pris des mesures préventives, telles que l’Obligation Légale de Débroussaillement (OLD) et la mise à jour du Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM).

Un camion de pompier luttant contre les incendies à Lège-Cap Ferret.

Un camion de pompier luttant contre les incendies à Lège-Cap Ferret.

 

L’incendie à Lège-Cap Ferret de 1937

Pendant l’été de 1937, une vague d’incendies a frappé le Sud-Ouest de la France, favorisée par des conditions météorologiques exceptionnellement chaudes et sèches. Les régions des Landes, du Médoc et du Bassin d’Arcachon ont particulièrement été touchées. 

Cependant, dans la nuit du 6 au 7 août 1937, un incendie majeur s’est déclaré dans la forêt de Lège-Cap Ferret, mettant en péril la faune et la flore locales. Fernand Bruand, garde des Eaux et Forêts, a été alerté tôt le matin et s’est immédiatement rendu sur les lieux pour tenter de situer la position de l’incendie

Le feu, probablement causé par la foudre, s’est rapidement propagé sur plusieurs hectares en direction du Cap Ferret.

Aux alentours de midi, l’incendie s’étend en direction de l’océan et la troupe est appelée à intervenir. Les soldats du génie, assistés par la population, essaient de contenir le feu, mais vers 21 heures, il prend de l’ampleur et se propage sur une distance de 17 km en direction du Cap Ferret

Les flammes menacent certaines maisons, obligeant les habitants et les estivants à fuir la zone. Le 8 août 1837, à deux heures du matin, les flammes ne sont plus qu’à quelques centaines de mètres des maisons de Claouey, des Jacquets, du Grand et de Petit-Piquey

Heureusement, au matin du 8 août, un orage éclate et éteint l’incendie.

Le dimanche, les habitants ont vécu dans la crainte d’une résurgence de l’incendie, et leurs inquiétudes se sont avérées justifiées lorsque le feu s’est à nouveau déclaré dans la forêt de Claouey l’après-midi suivant. La gendarmerie et les pompiers de Bordeaux, aidés par 100 soldats, ont finalement réussi à le contrôler et à l’éteindre dans la soirée.

L’incendie de 1937 a eu un impact important sur l’industrie forestière locale. Le feu s’est propagé sur une zone d’environ 15 km de long sur 7 à 10 km de large, entraînant une perte de 90 hectares de forêt pour la commune.

 

La mémoire du risque

Cet été, la Gironde et le Bassin d’Arcachon ont connu une vague sans précédent d’incendies de forêt, touchant plusieurs communes. Bien que Lège-Cap Ferret n’ait pas été touché par un incendie majeur, elle a subi les conséquences de cette situation avec plusieurs départs de feux sur son territoire.

 

Les principales causes d’un départ de feu

Les incendies de forêt sont le résultat de deux types de facteurs : 

  • Les facteurs liés à l’homme, qui représentent 90 à 95% des cas. Ces derniers sont regroupés en cinq catégories : les causes accidentelles, les imprudences, les travaux agricoles et forestiers, la malveillance et les loisirs
  • Les facteurs naturels tels que les vents forts, la sécheresse, une végétation fortement inflammable, la foudre ou encore, l’existence de relief ;

 

Lège-Cap Ferret, une commune à “risque fort” d’incendie

Sur la commune de Lège-Cap Ferret, le risque incendie est considéré comme étant « fort » sur l’ensemble du massif boisé qui occupe plus de 80% du territoire. Chaque année, les pompiers doivent intervenir pour maîtriser environ 10 départs de feu de forêt sur la commune. 

Pour ces raisons, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) prévoit des règles d’implantation particulières pour les nouvelles constructions dans les secteurs présumés concernés par un risque d’incendie, notamment une ligne de recul de 10 mètres.

Toujours dans le but de prévenir les conséquences désastreuses d’un éventuel incendie de forêt à Lège-Cap Ferret, les autorités municipales ont pris la décision de mettre à jour le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) de la commune. Ce document regroupe l’ensemble des risques majeurs qui peuvent toucher la commune ainsi que les consignes de sécurité à respecter, que ce soit pour les habitants ou pour les visiteurs.

​​Parmi ces mesures, l’Obligation Légale de Débroussaillement (OLD) est un facteur clé dans la prévention du risque incendie.

Durant les périodes sensibles, en cas de vigilance rouge notamment, une surveillance renforcée du massif forestier sera déployée par la commune et ses partenaires publics. Il est également interdit de passer la nuit sur les parkings situés en forêt, à l’exception des aires de camping car référencées.

 

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